[INTERVIEW] Comment avoir raison (surtout) lorsqu’on a tort

En ces temps de confinement rien de mieux qu’une bonne conversation pour maintenir les neurones en fonctionnement.

C’est donc vraisemblablement un bon timing pour lancer un nouvel épisode de « L’art du Spitch Podcast », avec cette fois ci un invité, Charles Haroche, qui est professeur d’Art Oratoire à Science Po et coach en Prise de Parole en Public.

Charles a récemment co-écrit un ouvrage avec Isabelle Chataignier et Guillaume Prigent, intitulé « Petit manuel de mauvaise foi », rédigé selon eux sans a priori et sans aucun jugement de valeur sur l’usage qui pourra en être fait.

On y trouve des stratagèmes, si on veut devenir de mauvaise foi, et des techniques pour riposter aux assauts des personnes de mauvaise foi. Libre à nous, lecteurs, de voir ce que l’on souhaite en faire.

Tout au long de cet ouvrage on y retrouve plusieurs techniques, comme par exemple:

– Gagner des débats d’idées en ayant recours à la mauvaise foi,

– Faire s’effondrer le raisonnement adverse depuis l’intérieur en feignant le soutenir,

– pousser la logique jusqu’à l’absurde, le fameux « tu as raison… enfin en théorie »… etc…

On retrouve aussi d’autres techniques de dialectique pour s’excuser sans perdre la face ( ne pas s’excuser pour les mots utilisés, mais pour « la manière dont ils ont été compris) (ne pas s’excuser des propos tenus, mais uniquement des éventuelles conséquences qu’ils ont pu avoir) (que l’on a dit les choses sous le coup de l’émotion) (blâmez l’épuisement, le stress, la fatigue ou l’excitation) (Faites la promesse que vous allez changer (même si ce n’est pas le cas).

Toute une série d’astuces et méthodes qui poussent forcément au questionnement sur l’intérêt de la mauvaise foi, l’éthique et le concept de vérité objective, mis à rude épreuve pendant cette crise sanitaire, notamment.

Tout autant de raisons de prendre le temps de la conversation.

Je vous invite donc à regarder ci-dessous notre entretien et j’en profite pour remercier une nouvelle fois Charles pour sa participation.