Dans notre monde moderne, saturé par les réseaux sociaux et les médias, la comparaison est devenue un phénomène omniprésent.
Bien que vous puissiez penser être assez conscient que la publicité ne reflète pas la réalité, que les vies exposées sur Instagram ou TikTok sont soigneusement mises en scène, et que les séries télévisées sont des œuvres de fiction, nous ne pouvons malheureusement pas échapper à la tentation de comparer notre vie à celle des autres, et ce de façon consciente ou inconsciente.
Cette comparaison constante entre nos conditions matérielles, notre accès à l’attention, notre niveau valorisation sociale, nos amitiés, nos amours, notre travail et notre argent avec ceux des autres nous fait souffrir inévitablement et finit par nuire à notre capacité à être heureux, à nous contenter et à nous satisfaire de ce que l’on possède.
Le comédien Jimmy Carr a bien résumé cette situation dans une interview récente.
Selon lui les extraordinaires conforts et avancées technologiques que nous tenons souvent pour acquis, comme les douches chaudes, les approvisionnements alimentaires fiables, les soins médicaux avancés et d’innombrables formes de divertissement sont tous des développements récents dans le vaste contexte de l’histoire humaine. Nous vivons bien mieux que les rois d’antan.
Cependant, malgré ces avancées, nous avons tous collectivement une perception de notre bien-être subjectif plus faible, un certain sentiment d’un « c’était mieux avant » que toutes les enquêtes d’opinion sur le sujet confirment de nos jours.
Ce paradoxe peut être attribué à la nature des désirs et des attentes humains. À mesure que nos conditions de vie s’améliorent, nos attentes et nos désirs ont tendance à croître encore plus vite, dépassant souvent les améliorations réelles de notre qualité de vie. Ce phénomène est connu sous le nom de « tapis roulant hédonique », où les gens reviennent rapidement à un niveau de bonheur de base malgré des changements positifs ou négatifs dans leurs circonstances.
Un phénomène qui s’accélère lorsque les niveaux de comparaison sociale sont exasasserbés, comme c’est le cas aujourd’hui.
En effet, plus nous comparons nos conditions de vie à ceux des autres (relations de proximité, relation para sociales, célébrités, influenceurs, etc…) et moins nous sommes capables de nous satisfaire de ce que nous avons, qu’importe la qualité de ce que nous possédons.
Jimmy Carr donne même une formule « mathématique » pour le bonheur :
Notre niveau de bonheur = qualité de vie – jalousie
Lorsqu’il évoque la jalousie, ce mot peut etre connoté négativement, il s’agit en réalité davantage de notre niveau d’exposition à d’autres vies, notre niveau de désir de ce que l’on ne possède pas.
Et quand on sait que le désir est le moteur de l’économie mondialisée dans laquelle ont vit, on comprend assez vite comment celui-ci nuit gravement à notre capacité à nous satisfaire de ce que l’on possède, qu’importe notre niveau de consommation, notre accès ou non à des biens et sentiments d’exception.
Dans un monde où l’on promeut l’exposition de nos vies, de ce que l’on fait, de ce que l’on possède, de ce que l’on vit, dans lequel il est devenu normal de rechercher la valorisation sociale par le désir que l’on est capable de susciter chez l’autre, il est crucial de réaliser que la comparaison restreint réellement nos niveaux de bonheur et empoisonne notre santé mentale.
Si nous voulons parvenir à être heureux et réduire nos niveaux de stress et d’anxiété, cela passe par la réduction de notre exposition à la comparaison. Limiter le plus possible le temps passer sur les réseaux sociaux, ou du moins ne pas suivre des comptes qui encouragent la comparaison, les comptes lifestyle, de promotion de produits, de partage de pseudo bons conseils, de codes et de références visant à se différencier, etc… est essentiel. Tout comme d’arrêter de se promouvoir à tout prix, de tenter de susciter l’envie, le désir, cette jalousie chez l’autre, par le contenu que l’on poste, est une bonne façon d’agir pour un monde meilleur…
Michael Dias
Fondateur de Spitch, Voyageur, Storyteller, Speaker, Coach de Dirigeants et grand passionné de Présentations.
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