Notifications, News feed, Instagram, Youtube, emails… nous sommes bombardés au quotidien de flux d’informations en tout genre, que nous consultons de façon consciente ou pas, et qui consomment en nous une énergie considérable.

Selon les études, il semblerait que l’on consacre plus de 2 heures par jour en moyenne à consulter les réseaux sociaux (en réalité c’est beaucoup plus). Des sollicitations qui se multiplient, s’accélèrent et qui finissent par nuire à notre capacité de concentration.

En effet, depuis 20 ans la capacité moyenne de concentration d’un être humain est passée de 13 à 8 secondes en moyenne, en dessous de celle du poisson rouge, qui est de 9 secondes.

Si la statistique peut faire rire, en réalité, la concentration est une denrée précieuse, tant il n’est pas possible de penser le monde, de réfléchir, de s’instruire, de se former sans une bonne capacité de concentration.

Si on ne peut pas changer le monde dans lequel on vit, il est cependant possible de changer nos habitudes et essayer de freiner cette décadence de l’esprit. Voici donc 5 mauvaises habitudes qui abiment votre capacité de concentration et comment les éviter.

Ne pas boire suffisamment d’eau

La déshydratation est l’une des principales causes de mauvaise concentration. Elle peut provoquer une baisse d’énergie, des maux de tête, un déséquilibre hormonal et de la fatigue. Les spécialistes nous recommandent de boire entre 1,5 et 3 litres d’eau par jour, selon notre climat (humide ou sec) et notre niveau d’activité. Un premier conseil, facile à mettre en place et pour pas cher.

Ne pas dormir suffisamment

Notre capacité à nous concentrer et à nous souvenir des informations est directement liée à la qualité de notre sommeil. Sans un temps de récupération cérébrale approprié, nous ne pourrons pas retenir notre attention pendant de longues périodes. La surconsommation d’informations et le temps d’écran est généralement la cause de la réduction du temps de sommeil de nos jours. Éteignez tout et profitez davantage de votre lit.

Surcharger son alimentation en sucre et en glucides

Notre cerveau devient assez facilement accro aux aliments sucrés et transformés. Le sucre est un glucide simple qui produit une poussée d’endorphines qui nous fait temporairement nous sentir bien, puis cela retombe naturellement. Nous sommes donc très enclins à préférer ces aliments sucrés qui nous font plaisir, d’autant plus que le sucre est présent dans la plupart des produits que nous achetons au quotidien.

Le souci c’est que le sucre et ses poussées d’endorphines nuisent à notre concentration, nous invitant à arbitrer en faveur des plaisirs instantanés plutôt que d’investir de notre temps en vue de récompenses futures. A éviter donc.

Devenir esclave des médias sociaux.

Il est désormais prouvé scientifiquement que l’usage que l’on fait des réseaux sociaux mène à la dépression.

Il y a plusieurs raisons pour cela :

·      Tout d’abord le besoin d’être présent sur plusieurs réseaux sociaux est contraignant et nous donne l’impression d’être complètement dépassé par les événements

·      En tant qu’utilisateurs nous nous comparons constamment aux autres, même si, nous nous pensons capables de distinguer les publications irréalistes et mises en scène, de celles qui dépeignent des vies plus « normales » (spoiler alert : vous en êtes encore moins capables que ce que vous pensez en être)

·      Nous sommes incapables également de ne pas faire le lien nombre d’interactions/amis /likes et valorisation sociale

·      Passer du temps sur les réseaux sociaux dégrade notre capacité de maintenir des relations off line, ce qui ajoute du stress à nos vies.

·      Nos cerveaux sont surchargés d’informations parce qu’ils sont connectés 24h/24 et 7j/7.

·      Les notifications sur les réseaux sociaux nous poussent à réagir constamment, ce qui conduit à un sentiment manque de maîtrise de soi, de notre propre temps et perturbe les schémas cérébraux.

·      Notre vision globale du monde est affectée par l’abondance de contenu négatif dans nos flux.

·      Il existe même désormais des programmes de désintoxication des réseaux sociaux en raison de l’impact négatif de ceux-ci sur la santé.

Multitâche

Les études démontrent que le multitâche divise littéralement notre cerveau en autant de tâches que nous essayons d’accomplir simultanément. Alors que les côtés droit et gauche du cortex préfrontal travaillent généralement ensemble lorsqu’ils sont concentrés à réaliser une seule et même tâche, les deux côtés du cerveau fonctionnent de façon indépendante lorsque nous tentons d’effectuer deux tâches à la fois, ce qui provoque ainsi une dégradation des performances.

Des études prouvent également que ceux qui déclarent passer plus d’heures à consommer simultanément plusieurs formes de médias obtiennent aussi de moins bons résultats aux tests qui évaluent leur capacité à passer d’une tâche à l’autre. Ils ont également plus de mal à ignorer les distractions externes et leurs performances diminuent avec l’âge.

Pour conclure :

Si nous pouvons agir sur certaines de nos habitudes au quotidien pour récupérer une partie de notre attention, de notre capacité de concentration, pour mieux travailler, être capable d’accorder de notre attention aux personnes qui sont en face de nous, contempler un paysage, par exemple, l’objectif de ce post n’est pas non plus que vous surévaluiez votre liberté dans tout ce processus de désintoxication.

En réalité, nous vivons dans un monde de stimulations constantes, dans lequel il devient de plus en plus difficile de s’en extraire, de se couper du monde, ne serait-ce que pour des raisons professionnelles. On peut toutefois essayer de se créer des poches de liberté, et se libérer progressivement de tous ces flux d’information qui ne contribuent en aucune mesure à augmenter notre savoir, et nuisent en réalité beaucoup plus à notre capacité de réflexion.

Le conseil c’est d’y aller progressivement, en désactivant les notifications, par exemple, en réduisant à 30 min par jour, le temps passé sur les réseaux sociaux, et en accordant pleinement notre attention à chaque fois que nous conversons avec quelqu’un dans la vraie vie.

Ça paraît fou, mais c’est possible je vous assure ;)