Il existe tout un mythe autour du mentoring. Celui d’un collègue, plus âgé, avec davantage d’expérience et de network qui pourrait vous conseiller tout au long de vos premières années en entreprise et vous ouvrir ainsi les portes du succès.

On dit notamment, que la génération Y serait particulièrement enclin à cela, qu’elle rechercherait un mentor plutôt qu’un boss, quelqu’un qu’elle admire et qui la guide.

A vrai dire, c’est juste du bullshit !

On peut parfois avoir la chance de rencontrer un ou plusieurs collègues qui soient généreux en conseils et qui nous aident un peu sans le savoir à percer dans un domaine, mais en règle général, sachez que vous ne trouverez jamais le mentor que vous recherchez.

A l’inverse voici 6 choses que vous pouvez faire si vous souhaitez créer un réseau capable de booster votre carrière :

 

« FOLLOWEZ » DES PROS QUE VOUS ADMIREZ

Ce conseil est plutôt facile à mettre en place.

La meilleure façon de s’améliorer passe par l’observation de ceux qui réussissent. Aujourd’hui les « cadors » de chaque domaine ont un blog, sont sur Twitter, Linkedin ou Instagram, ce qui permet d’observer comment ils communiquent, ce qu’ils pensent, comment ils travaillent, à qui ils parlent, etc…

Suivez donc tous les professionnels de votre domaine, et apprenez par mimétisme, cela vous permettra plus facilement de vous évaluer et de connaître vos forces et vos faiblesses.

 

BOSSEZ VOTRE PERSONAL BRANDING

La plupart du temps ce que l’on recherche dans un mentor c’est qu’il soit attentif à notre évolution, qu’il soit capable d’identifier nos forces et nous offre une opportunité en guise de « récompense des efforts fournis ».

Le souci, c’est que généralement, même votre boss ne sait pas tout à fait ce que vous faites, qu’elles sont vos compétences et ce que vous ambitionnez, et attendre un plan de carrière de la part des RH est encore plus suicidaire.

Pour sortir du lot il va vous falloir devenir plus visible, quasi inévitable.

Pour cela, renforcez votre présence online, rafraichissez votre profil Linkedin, postez régulièrement des articles traitant de votre sujet, si possible créez un blog et formez vous pour gagner en éloquence à l’oral ou en vidéo, pour vous positionner ainsi en tant « qu’expert » dans votre domaine. (même si je n’aime pas vraiment ce mot.

 

ARRÉTEZ DE PARTICIPER À CES AFTERWORKS BIDONS

Souvent, à défaut d’avoir un mentor qui nous présente des personnes influentes on pense que pour compenser il nous faut participer à tous les événements de networking que l’on connait.

La vérité c’est que la plupart du temps c’est une belle perte de temps, surtout si vous y allez seul.

Pensez donc à sélectionner avec précaution les événements auxquels vous participez, checkez les thématiques et le profil de ceux qui y participent, et n’y allez que si vous êtes sûrs que vous y trouverez ces 3 types de pros:

 

-Quelqu’un qui exerce le job vers lequel vous souhaitez évoluer

-Quelqu’un qui bosse avec quelqu’un qui exerce le job vers lequel vous souhaitez évoluer

-Quelqu’un qui soit une référence du domaine vers lequel vous souhaitez évoluer.

 

INVITEZ UNE PERSONNE PAR MOIS À BOIRE UN CAFÉ

Vous n’êtes pas obligé de boire que du café, un thé, un verre de vin ou un jus d’ananas fait également l’affaire. (je préfère ce dernier personnellement).

Ce qui compte c’est que vous preniez l’habitude de discuter de façon plus informelle et désintéressée, avec vos collègues, clients, fournisseurs ou partenaires.

Autour d’un café les langues se délient, les personnes s’ouvrent davantage, parlent de ce qu’elles font, de ce qu’elles connaissent, de ce qu’elles recherchent. C’est toujours une bonne façon de « résauter », améliorer son image et son capital sympathie, à condition de savoir écouter davantage que ce que l’on parle.

Si vous prenez cette habitude vous vous apercevrez qu’il n’est pas rare que l’on vous appelle pour vous informer d’un poste qui vient de se libérer dans le domaine qui vous intéresse. Pensez-y !

 

INFILTREZ-VOUS DANS LES MEETINGS LES PLUS IMPORTANTS

De nos jours on souffre un peu tous de « réunionite aigü ». On nous convoque pour tout type de meeting, la plupart sans conséquences, et qui sont souvent une belle perte de temps.

Pour progresser professionnellement, il faut à l’inverse être sélectif, et surtout essayer de s’infiltrer dans ceux où tout se décide.

A mon arrivée dans le monde de l’entreprise, en tant que stagiaire, je trouvais cela scandaleux que l’on ne m’invite pas aux meetings dans lesquels les nouveautés produit ou les orientations stratégiques, étaient dévoilées.

Je me souviens à plusieurs reprises m’être vu refuser l’accès à ces meetings qui pourtant m’intéressaient grandement. Après avoir insisté à chacune de ces réunions, mon boss a enfin cédé. Et au bout de quelques mois, alors que celui-ci venait de quitter la boite pour une nouvelle aventure, on m’a demandé de reprendre le flambeau.

Si cela n’est que mon histoire personnelle, ce qui est sûr c’est que plus vous êtes dans les petits papiers de vos boss (et même dans des sujets qui parfois ne vous concernent pas directement) plus ils seront enclins à vous faire confiance si l’opportunité se présente.

En tout cas ça ne coute rien de tenter !

 

PRENEZ CONSCIENCE DES MENTORS QUI VOUS ENTOURENT

Si le mentor messianique nourri par l’imaginaire entrepreneurial n’existe pas, ce qui est sûr c’est que la plupart du temps on est entourés de bons collèges, qui à leur façon nous conseillent au quotidien.

Ils peuvent être plus âgés ou plus jeunes, en fonction de leurs domaines et de leurs compétences, mais si vous prêtez attention vous vous rendrez compte que de très nombreuses personnes aiment partager leurs avis et leurs conseils, n’attendant en retour que votre considération.

Considérez-les comme des alliés, soyez généreux en retour et envisagez votre progression professionnelle non pas comme un parcours individualiste, mais à l’inverse davantage comme une aventure collective.

Demain vous serez peut-être amené à constituer une équipe, commencez donc dès aujourd’hui à former votre clique !